Bon, J’ai viré le “feu” à le Smell (reprise de RATM) quelques articles plus bas… Et je vais m’expliquer un peu. Ca va être assez dur car ce M. Cobain est à l’origine de mes expériences musicales les plus intenses… Et lui, il est vraiment défunt… Je ne pouvais pas parler d’un groupe : le Smell, avec lequel je vais jouer vendredi comme d’un groupe mort… On dirait que je mélange tout, d’ailleurs je mets des points de suspension partout c’est mauvais signe. J’me lance, et je construis, promis 🙂
Après avoir fait un ou deux ans “d’éveil musical” dans une école de musique de quartier : l’ecole Stocchetti (Paris XVII), je choppe une flute et me mets à jouer dans cette même école… Pour très peu de temps car je fais du judo à côté et le “pipo” me gave rapidement :p Je devais avoir 6-7 ans. A cette époque, et jusque vers 9-10 ans, j’écoute du jazz manouche : Django Reinhardt, avant c’est Dorothée et Chantale Goya… Bah vi hein ^^ Puis, quartier (Pte de Clichy) et époque “obligent”, les toutes nouvelles sonorités et la grossiereté du rap français me séduisent : NTM, IAM, Assassin par exemple. 11 ans, le collège arrive, j’oublie le jazz et me paume dans les Dance Machine, Boulevard des Hits et M6 Dance… Je sentais bien que c’était naze mais… Y’avais des boom et difficile de faire bouger les filles sur du NTM à l ‘époque :p Tfaçon s’il y avait pu n’y avoir que des slows ça m’aurait bien arrangé 🙂 Mais très vite y’en a marre. Vers 12-13 ans, je décide de prendre des cours de basse pour monter un groupe de rock avec deux amis de collège : Yann Cadinot, et Romain Gourtay (qui sera présent avec le Smell et à la guitare vendredi). Ca se barre en couille complet : on aura tous commencé à prendre des cours, la basse pour ma part (tjs à l’école Stocchetti), mais jamais joué ensemble…
J’ ai 13 ans, je suis en 4e. Grégory Vincent, batteur, vient de quitter son second bassiste (ou le troisième je ne sais plus). Il vient me voir à l’occasion d’une pause entre les cours et me propose de venir jouer de la basse avec lui et son guitariste : Guillaume Lacroux (qui sera lui aussi présent, à la batterie, vendredi). Ils sont tous deux fans de Nirvana et Smashing Pumpkins. Posters dans tous les coins, défonçage de batterie à la maison (jamais vu qu’en photo moi , sa batterie) et en studio, cigarettes Marlboro et trous dans les jeans. Dieu qu’cette rencontre me plait ^^ Nous fondons tous les trois le Noise Storm. Un nom de band qui décrit bien le bordel. C’est seulement vers 15 ans après avoir vaincu le trac lié au fait de jouer en studio, même de répétition, et surtout de jouer avec deux mecs de niveau supérieur bien que modeste, que je commence à ressentir la musique rock. Nirvana étant un groupe très abordable, c’est, comme beaucoup de jeunes de mon ages, en jouant leurs airs que je forge mes armes, et ce avec un plaisir décuplé par le plaisir de la découverte, accessible. Les premières sensations qui me font planer : sentir le son du Noise Storm se confondre en un vers cohérent, gesticulant, se débanttant, imprévisible ; par exemple, ou encore sentir sa propre voix (bien que je n’étais pas sensé chanter) raisonner avec un ou plusieurs amplis guitare réglés à volume 10/10 bien sûr :p… Le Noise Storm ^^
Le visage parfois angélique, perdu, serein, puis décomposé, puis transporté… Il passe bien en photo ^^, et à l’age que j’avais, on se laisse facilement séduire. Mais il y a une contrepartie : il est symbole de désinvolture, de suicide permanant en quête de sensations fortes… Je ne suis pas sûr que ça soit très bon pour un adolescent en pleine construction… Au contraire. Si le Noise Storm et ce M. Cobain (que j’appelle souvent Kurt, en souvenir ^^) m’ont donné ma volonté de construire musicalement, je pense que je porte aujourd’hui des traits de caractère en moi, que j’ai parfois du mal à faire taire, et qui ont partiellement pour origine ces années de ma vie.
Et maintenant, le collage lol Ca fait très jeune de faire ça, je sais, mais ça m’rapelle tellement de souvenirs ^^